Depuis des milliers d’années, la grande houle du Golfe de Gascogne vient se briser sur la Plage aquitaine. Parfois très envahissant, l’Océan Atlantique a été bloqué par un long cordon de dunes sableuses, de plus de 200 km. Il a fallu plusieurs siècles pour que cette énorme barrière artificielle devienne efficace. Utilisant le vent, des végétaux dont le gourbet, les pins maritimes, détournant parfois les « courants », les ingénieurs en charge de cette tâche et qui se sont succédés pendant des décennies, ont réussi, à force d’astuces, de savoir-faire, de réflexion, à stabiliser cette particularité aquitaine, la Dune. Mais certains hommes du XXème et du XXIème siècle, se croyant plus forts que la Nature, faisant fi de l’expérience du passé, mettent en péril cet édifice protecteur. L’arrachage d’UN SEUL pied d’oyat provoque un « siffle vent », un trou d’un m3 !
La côte aquitaine est devenue un haut lieu du tourisme européen. Certains viennent y chercher le sable chaud et le soleil, d’autres, plus sportifs viennent taquiner cet Océan dont ils aiment la violence. Lorsqu’ils sont « en forme », les rouleaux landais déferlent inexorablement, leur voix grave couvrant les cris des estivants.
La plage est devenue un lieu de plaisir collectif : farniente « pile-face » en plein soleil d’été, tassés les uns contre les autres sur les zones surveillées, mais baignade toujours dangereuse, circulation importante et parfois encombrements sur les spots de surf ou de kite-surf, retour à la Nature et recherche du calme pour les naturistes venus de toute l’Europe, cache-cache avec les poissons pour les pêcheurs en surf-casting.
